Publié le 11 mai 2024

Contrairement à l’idée reçue, prendre soin de soi après une vie de dévouement n’est pas de l’égoïsme, mais un acte de reconstruction nécessaire. Ce guide vous donne la permission de déconstruire la culpabilité et de faire de vos propres besoins une priorité. Il ne s’agit pas d’ajouter des tâches, mais d’intégrer de petits actes de bienveillance qui deviendront une seconde nature, un investissement essentiel pour un futur serein et épanoui.

Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous vous êtes demandé : « Et moi, de quoi ai-je envie ? » Si la réponse tarde à venir, sachez que vous n’êtes pas seule. Après des décennies passées à être l’épouse, la mère, la fille, l’amie sur qui tout le monde pouvait compter, le réflexe de faire passer les besoins des autres avant les siens est profondément ancré. La retraite, souvent perçue comme un temps de liberté, peut alors se transformer en un vide étrange, où la charge mentale d’hier laisse place à une forme de culpabilité à l’idée même de s’occuper de soi. On vous conseille de « voir du monde », de « faire du sport » ou de « trouver un hobby », comme si remplir un agenda était la solution à tout.

Ces conseils, bien que partant d’une bonne intention, manquent souvent l’essentiel. Ils proposent des solutions extérieures à un problème profondément intérieur. La véritable question n’est pas « que faire de mon temps ? », mais « comment réapprendre à m’accorder de la valeur ? ». Et si la clé n’était pas de vous occuper, mais de prendre soin de vous, avec la même tendresse et la même importance que vous l’avez fait pour vos proches ? C’est ce que nous pourrions appeler l’égoïsme bienveillant : un acte non pas égocentrique, mais vital pour votre équilibre.

Cet article n’est pas une liste de devoirs supplémentaires. C’est une invitation, une permission que vous vous accordez. Nous allons explorer ensemble comment transformer cette notion abstraite de « bien-être » en gestes concrets, déculpabilisants et parfaitement adaptés à votre réalité. Vous découvrirez comment écouter vos besoins, intégrer des micro-rituels dans votre quotidien, et sanctuariser ce temps précieux pour vous, sans que cela ne ressemble à une montagne à gravir.

Ce guide est structuré pour vous accompagner pas à pas dans cette démarche de bienveillance. Explorez les sections qui vous parlent le plus ou suivez le cheminement que nous vous proposons pour réapprendre, en douceur, à être là pour vous.

Pour être là pour les autres, soyez d’abord là pour vous : l’égoïsme bienveillant

Le mot « égoïsme » a mauvaise presse. Il évoque l’indifférence, le repli sur soi. Pourtant, il est temps de le réhabiliter en lui ajoutant un qualificatif essentiel : bienveillant. L’égoïsme bienveillant, ce n’est pas ignorer les autres ; c’est reconnaître que pour continuer à être un pilier pour votre famille et vos amis, vous devez d’abord vous assurer que vos propres fondations sont solides. Pensez à la consigne dans les avions : « Mettez votre propre masque à oxygène avant d’aider les autres ». C’est un principe de survie, mais aussi un principe d’équilibre de vie. Avoir été l’aidante principale pendant des années est une source de fierté, mais cela ne doit pas devenir une chaîne qui vous empêche de vivre pleinement votre retraite. Une période de vie qui s’allonge, puisque l’âge moyen des retraités en France est passé à près de 75 ans en 2023, contre 73 ans en 2008.

Cet investissement en vous-même est si crucial que les pouvoirs publics le reconnaissent. Le concept de « droit au répit » pour les aidants n’est plus un tabou.

La reconnaissance officielle du besoin de répit

L’État français, via les plateformes de répit, finance des solutions pour permettre aux aidants, souvent des seniors eux-mêmes, de prendre des pauses régulières. Cette initiative confirme que s’accorder du temps n’est pas un luxe ou un caprice, mais une nécessité de santé publique pour prévenir l’épuisement et maintenir un équilibre sur le long terme. C’est la preuve que cet « égoïsme bienveillant » est soutenu et encouragé au plus haut niveau.

Apprendre à dire « non » ou « pas maintenant » n’est pas un rejet, mais un acte de gestion de votre propre énergie. Fixer des limites saines est la première étape concrète pour mettre en pratique cet égoïsme bienveillant. Cela peut consister à définir des moments dans la semaine qui sont exclusivement pour vous, et à les communiquer calmement mais fermement à votre entourage. Expliquez simplement que ces moments de ressourcement vous rendent plus disponible et sereine pour eux le reste du temps. Vous n’êtes pas égoïste, vous êtes simplement en train de recharger vos batteries pour mieux rayonner.

De quoi avez-vous vraiment besoin ? Le petit questionnaire pour apprendre à vous écouter (enfin)

Après des années à anticiper les besoins des autres, le muscle de « l’écoute de soi » est souvent atrophié. La question « De quoi ai-je besoin, là, maintenant ? » peut laisser perplexe. Il ne s’agit pas de trouver une réponse spectaculaire, mais de réapprendre à percevoir les signaux faibles, les petites envies, les légers inconforts. C’est un dialogue intérieur qui se réamorce en douceur, sans pression. Loin de la performance, cette introspection est un premier pas vers une bienveillance concrète envers vous-même. Il s’agit de cultiver une curiosité douce pour la personne que vous êtes devenue.

Pour vous aider à démarrer ce dialogue, prenez quelques minutes dans un endroit calme. Le tableau suivant n’est pas un examen, mais un miroir. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, juste des pistes pour éclairer vos aspirations profondes, souvent mises de côté. Répondez-y instinctivement, en notant ce qui vous vient à l’esprit.

Auto-évaluation de vos besoins fondamentaux
Dimension du besoin Questions d’évaluation Score (1-5, 1=pas du tout, 5=énormément)
Transmission Ai-je envie de partager mon histoire, mon savoir ?
Sérénité Ai-je suffisamment de moments de calme dans ma journée ?
Stimulation intellectuelle Est-ce que j’apprends encore de nouvelles choses ?
Sécurité Mon logement est-il adapté à mes besoins actuels ?
Confort numérique Les outils numériques sont-ils source de lien ou de stress ?

Cet exercice simple est une forme d’écoute active de soi. Les domaines où le score est bas ne sont pas des échecs, mais des portes d’entrée. Un score faible en « Sérénité » ? C’est une invitation à chercher des micro-pauses. Un désir fort de « Transmission » ? C’est peut-être le signe qu’il est temps de commencer à écrire vos mémoires ou de proposer votre aide dans une association. Ne cherchez pas à tout changer d’un coup. Choisissez une seule ligne, celle qui vous parle le plus, et demandez-vous : « Quelle toute petite action pourrais-je faire cette semaine à ce sujet ? ».

La révolution des 5 minutes : 10 micro-rituels de bien-être à glisser dans votre journée

L’idée de « prendre du temps pour soi » est souvent associée à des activités longues et coûteuses : un week-end au spa, un cours hebdomadaire, un long voyage. C’est un piège qui mène à la procrastination et à la culpabilité. La véritable révolution ne se trouve pas dans les grands événements, mais dans les interstices de votre quotidien. La bienveillance envers soi se cultive dans les « micro-actes de permission », ces parenthèses de quelques minutes que vous vous offrez, sans raison particulière, juste parce que vous en avez besoin. C’est une approche douce, inspirée par des disciplines comme la sophrologie, qui vise à transformer le quotidien.

Comme le disait son fondateur, Alfonso Caycedo, la sophrologie est un outil puissant pour changer notre perception du réel.

La sophrologie permet de convertir les peurs et les angoisses en pensées positives.

– Alfonso Caycedo, Fondateur de la sophrologie Caycédienne

L’objectif est de trouver des gestes si courts et si simples qu’il devient impossible de dire « je n’ai pas le temps ». Voici quelques idées, profondément ancrées dans une culture française du « savoir-vivre », à tester sans pression. Choisissez-en une ou deux qui vous sourient et essayez de les intégrer cette semaine.

  • Le café pleine conscience : Savourez votre café du matin en silence, sans radio ni journal, en vous concentrant uniquement sur l’arôme et la chaleur.
  • Le quart d’heure patrimoine : Contemplez une belle photo ou une carte postale d’un lieu en France que vous aimez particulièrement.
  • La minute France Musique : Mettez vos écouteurs et écoutez un seul morceau de musique classique les yeux fermés.
  • Le rituel du toucher : Massez longuement vos mains avec une crème au parfum que vous adorez.
  • Le rituel de l’ouïe : Écoutez pendant quelques minutes un enregistrement de sons de la nature française (chant d’oiseaux, bruit des vagues…).
  • La respiration abdominale : Trois fois par jour, prenez 3 minutes pour respirer profondément en sentant votre ventre se gonfler.
  • Le sourire du miroir : Chaque matin, en vous préparant, offrez-vous un sourire sincère dans le miroir.
  • L’écriture mémorielle : Notez sur un carnet une seule anecdote, un souvenir heureux de votre jeunesse.
  • La gratitude du soir : Avant de dormir, listez mentalement ou par écrit trois petites choses positives de votre journée.
  • L’étirement matinal : Accordez-vous 5 minutes d’étirements très doux avant même de poser le pied par terre.

Le piège du « bien-être parfait » : pourquoi « assez bien » est votre meilleur allié

Dans notre société, le « bien-être » est souvent présenté comme un objectif de performance. Il faudrait méditer tous les jours, manger parfaitement sain, avoir une vie sociale riche et un corps de jeune fille. Cette quête de la perfection est le plus grand ennemi de la bienveillance. Elle est épuisante et génère de la frustration au moindre écart. Pour vous qui avez peut-être passé votre vie à viser la perfection dans votre rôle de mère ou d’épouse, il est crucial de ne pas transposer cette exigence sur votre propre épanouissement. La clé est de remplacer l’objectif de « bien-être parfait » par celui, beaucoup plus doux et réaliste, du « assez bien ».

« Assez bien » signifie accepter que certains jours, prendre soin de soi se résumera à boire un thé tranquillement, et c’est déjà immense. C’est accepter son corps avec ses rides et ses changements, non comme une défaite, mais comme la carte de votre histoire. C’est se pardonner de ne pas avoir envie de sortir ou de ne pas avoir réussi à faire sa séance de gymnastique. L’acceptation est un pilier fondamental du bien vieillir.

Femme senior assise face à une fenêtre, regard serein vers l'extérieur

Porter un nouveau regard sur soi grâce à la sophrologie

En sophrologie, une partie du travail avec les seniors consiste à les guider vers l’acceptation de leur âge et des changements physiques ou psychologiques qui l’accompagnent. Par des exercices de visualisation positive, le sophrologue aide la personne à valoriser ce qu’elle peut encore accomplir et à porter un regard plus doux sur elle-même. L’objectif n’est pas de nier le vieillissement, mais de prendre conscience que l’on peut vieillir en forme et heureux, en célébrant le « suffisamment bien » plutôt qu’en poursuivant une jeunesse idéalisée et inaccessible.

Lâcher la pression de la perfection est libérateur. Cela ouvre un espace où la bienveillance peut enfin s’épanouir. Chaque petit pas, même imparfait, est une victoire. Vous avez fait une marche de 10 minutes au lieu des 30 prévues ? C’est 10 minutes de plus qu’hier. C’est « assez bien », et donc, c’est parfait.

Inscrivez-le dans votre agenda : comment sanctuariser votre temps pour vous (et vous y tenir)

Les bonnes intentions sont la première étape, mais sans un minimum d’organisation, elles restent souvent lettre morte face aux sollicitations du quotidien. Pour que « prendre soin de vous » passe du statut de « bonne idée » à celui de « réalité », il faut lui donner la même importance qu’un rendez-vous médical ou un déjeuner de famille. Il faut le sanctuariser. Ce mot est fort à dessein : il signifie rendre cet espace-temps sacré, inviolable, non-négociable. Il ne s’agit pas de remplir chaque minute, mais de protéger consciemment des créneaux qui vous appartiennent en propre.

Commencez petit. Prenez votre agenda de la semaine prochaine et bloquez deux créneaux de 30 minutes. Ne notez pas « temps pour moi », qui est trop vague, mais une activité précise, même simple : « Lecture chapitre livre », « Écoute podcast X », « Marche au parc ». Le fait de le nommer le rend plus concret et plus engageant. Informez votre entourage : « Mardi de 10h à 10h30, je ne suis pas disponible ». Vous n’avez pas besoin de vous justifier. C’est votre rendez-vous avec vous-même.

Main de senior tenant un carnet de notes avec stylo plume

Considérez ce temps comme un véritable investissement dans votre santé mentale et physique. Parfois, cet investissement peut aussi être financier, et c’est légitime. S’offrir une séance de sophrologie, de massage ou un cours qui vous fait envie n’est pas une dépense futile. C’est allouer des ressources à votre bien-être. En France, les tarifs moyens pour une séance de sophrologie individuelle se situent entre 40 et 80 euros, un coût à considérer comme un soin préventif. En vous y tenant, vous envoyez un message puissant à vous-même et aux autres : votre temps et votre bien-être ont de la valeur.

La clé est la régularité. Mieux vaut 15 minutes sanctuarisées chaque jour qu’une journée entière tous les six mois. Cette constance crée une nouvelle habitude et renforce votre engagement envers vous-même. C’est votre « nouveau travail », et il mérite d’être planifié avec le plus grand sérieux.

L’effet « tenue gagnante » : comment vos vêtements influencent votre moral (et celui des autres)

Après la retraite, il est fréquent de tomber dans le piège du « vêtement confort » à outrance, au point de négliger son apparence. Pourtant, ce que nous portons est loin d’être anodin. C’est une forme de langage non verbal, un message que nous envoyons d’abord à nous-mêmes. S’habiller le matin, même si l’on ne sort pas, c’est marquer une rupture avec la nuit, se préparer mentalement à la journée. Choisir une tenue dans laquelle on se sent bien, élégante, ou simplement « soi-même », a un impact direct et prouvé sur le moral et l’estime de soi. C’est ce qu’on appelle la « cognition vestimentaire » : les vêtements que nous portons influencent nos processus psychologiques.

L’influence de Caroline, 62 ans : s’affirmer par le style

Caroline, mannequin et influenceuse senior française suivie par plus de 120 000 personnes sur Instagram, est un exemple inspirant. Elle milite contre le jeunisme et démontre qu’on peut affirmer sa personnalité et son élégance bien après 60 ans. Pour elle, la transition du vêtement professionnel strict vers un style personnel post-retraite a été une véritable libération identitaire. Elle montre comment le vêtement devient un outil pour se réapproprier son image et exprimer sa joie de vivre.

Il ne s’agit pas de suivre la mode à tout prix, mais de trouver ce qui vous met en valeur et correspond à votre personnalité. Un foulard coloré, un pull dans une matière douce et noble, un bijou qui a une histoire… Ces détails changent la perception que vous avez de vous-même et, par ricochet, celle que les autres ont de vous. Pour allier confort et élégance, certains critères sont à privilégier.

Critères de choix pour une garde-robe confort et élégante
Critère Recommandé À éviter
Matières Laine mérinos, coton bio, lin, soie Synthétiques non respirants (polyester, acrylique)
Coupes Ajustées mais confortables, fluides Trop serrées ou informes (« sac »)
Fermetures Boutons larges, fermetures aimantées, zips faciles Petits boutons complexes, agrafes difficiles d’accès
Chaussures Semelles antidérapantes, talon stable, bon maintien Talons aiguilles, semelles complètement lisses
Accessoires Foulards colorés, écharpes légères, beaux sacs Bijoux trop lourds ou qui accrochent

Prendre cinq minutes de plus le matin pour choisir une « tenue gagnante » n’est pas de la vanité. C’est un acte de bienveillance, un rituel qui donne le ton de la journée et renforce le sentiment de dignité et de confiance en soi.

Votre cerveau peut changer votre douleur : initiez-vous à la visualisation thérapeutique

Avec l’âge, les douleurs chroniques peuvent devenir une compagnie pesante. Si les traitements médicaux sont indispensables, il existe des outils complémentaires puissants pour mieux gérer la perception de la douleur, et votre cerveau en est le principal acteur. La visualisation thérapeutique, ou imagerie mentale, est une technique douce issue notamment de la sophrologie, qui consiste à utiliser son esprit pour influencer ses sensations corporelles. L’idée n’est pas de « nier » la douleur, mais de la transformer, de diminuer son emprise sur votre quotidien.

La crédibilité de ces approches est de plus en plus reconnue, y compris par les instances officielles, pour leur apport sur la qualité de vie.

Dans les cas de douleurs chroniques, la sophrologie apporte détente et mieux-être physique ou mental.

– DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), via Seniors Region

Le principe est simple : le cerveau ne fait pas toujours la différence entre une expérience réelle et une expérience intensément imaginée. En vous concentrant sur des images, des sons et des sensations apaisantes, vous pouvez activer les circuits neurologiques du bien-être, qui vont venir « concurrencer » les circuits de la douleur. C’est une compétence qui se développe avec une pratique régulière, même courte. Vous pouvez commencer dès aujourd’hui avec un exercice simple.

Votre plan d’action : initiation à la visualisation apaisante

  1. Installation : Asseyez-vous ou allongez-vous confortablement dans un lieu calme, les yeux fermés. Prenez trois grandes respirations profondes par le nez, en expirant lentement par la bouche.
  2. Immersion sensorielle : Imaginez un lieu en France que vous aimez profondément et qui est synonyme de paix pour vous. Ce peut être une plage d’Étretat au soleil couchant, une forêt des Landes après la pluie, un village perché du Luberon.
  3. Activation des sens : Concentrez-vous sur les détails. Sentez la chaleur du soleil sur votre peau, l’odeur des pins ou de l’iode, entendez le bruit des vagues ou le chant des cigales. Rendez la scène la plus vivante possible.
  4. Transformation de la douleur : Visualisez maintenant votre douleur. Donnez-lui une forme, une couleur (souvent sombre, comme du gris ou du rouge vif). Puis, imaginez que cette couleur s’estompe doucement à chaque expiration, comme de l’encre qui se dilue dans l’eau.
  5. Remplacement positif : Voyez une lumière douce et dorée, symbole de chaleur et de guérison, envahir progressivement la zone. Sur chaque inspiration, elle grandit ; sur chaque expiration, répétez mentalement des mots comme « calme », « paix », « sérénité ». Restez ainsi pendant 5 à 10 minutes avant d’ouvrir doucement les yeux.

Cette pratique n’est pas magique, mais c’est un entraînement. En la répétant, vous apprenez à votre cerveau un nouveau chemin, celui qui mène de la crispation à l’apaisement. C’est une manière active et autonome de reprendre un peu de contrôle sur votre bien-être.

À retenir

  • L’« égoïsme bienveillant » n’est pas un défaut mais une nécessité pour recharger votre énergie et être disponible pour les autres.
  • Vos besoins sont légitimes et méritent d’être écoutés ; commencez par vous poser les bonnes questions sans vous juger.
  • La bienveillance envers soi se construit par des micro-actes de 5 minutes, car la perfection est l’ennemie du bien-être.

Le pouvoir des rituels : comment votre routine du matin (et du soir) peut changer votre vie

La retraite peut parfois donner l’impression que les jours se ressemblent et manquent de structure. Face à cela, les rituels sont des ancres extraordinairement puissantes. Loin d’être des contraintes, ce sont des séquences d’actions choisies qui donnent un cadre rassurant à la journée, un sentiment de contrôle et une intention positive. Une routine du matin bien pensée peut donner le ton pour les heures à venir, tandis qu’un rituel du soir favorise un sommeil réparateur et une clôture sereine de la journée. Il ne s’agit pas de discipline militaire, mais de créer des « piliers de bienveillance » qui rythment votre temps.

Une routine matinale peut être très simple et typiquement française, mêlant information, culture et douceur. L’important est qu’elle vous appartienne et qu’elle vous fasse du bien.

  • 6h30 : Étirements doux dans le lit pendant 5 minutes pour réveiller le corps.
  • 6h45 : Ouverture des volets en prenant 3 grandes respirations face à la lumière du jour.
  • 7h00 : Préparation du petit-déjeuner en écoutant une matinale radio comme France Inter ou RTL.
  • 7h30 : Lecture des titres du journal régional, un café à la main.
  • 8h00 : Toilette et habillage en écoutant une musique que vous aimez.
  • 8h30 : Assise à votre table, planification simple et positive de la journée (un objectif, un plaisir).

De la même manière, le rituel du soir est crucial pour éviter la passivité de « s’endormir devant la télévision », qui peut générer un sentiment de temps subi. Créer un sas de décompression avant le coucher améliore considérablement la qualité du sommeil et le moral.

Le rituel de clôture de journée pour un sommeil serein

Au lieu de laisser la télévision tourner, l’instauration d’une routine de 15 à 20 minutes peut tout changer. Par exemple : préparer une tisane apaisante, écouter un podcast relaxant ou culturel comme « Les Odyssées » de France Inter, puis prendre un carnet pour noter trois éléments positifs de la journée. Cette pratique simple crée une transition douce vers le sommeil, ancre des pensées positives et offre un sentiment de stabilité et de contrôle, particulièrement précieux pour apaiser les incertitudes liées à l’avancée en âge.

En mettant en place ces rituels, vous ne faites pas que « passer le temps ». Vous le sculptez, vous lui donnez un sens et une direction. Vous devenez l’architecte de vos journées, et c’est peut-être là la plus grande des libertés.

Maintenant que vous avez toutes les clés pour déconstruire la culpabilité et intégrer la bienveillance dans votre quotidien, l’étape suivante vous appartient. Elle consiste à passer de la lecture à l’action, même la plus infime. Choisissez une seule idée dans cet article et mettez-la en pratique dès aujourd’hui.

Rédigé par Isabelle Moreau, Isabelle Moreau est une dermo-cosméticienne avec plus de 25 ans de carrière, reconnue for son expertise pointue des peaux matures et sensibles. Elle prône une approche de la beauté basée sur la santé de la peau et le bien-être holistique.